De natura rerum

De natura rerum

du 23 février au 31 mars 2017

La Galerie Schumm-Braunstein a déjà eu le plaisir d’exposer les œuvres de Christel Valentin en 2015, avec Ressource, en 2013, avec Portraits / Pylônes, et, en 2011, avec A fresco. Et d’éditer deux livres de dialogue, Visage | Rivage avec un texte inédit de Michel Butor et Pylônes | Pylônes avec une citation de William Faulkner. C’est avec un immense plaisir qu’elle propose sa quatrième exposition personnelle et l’édition d’un nouveau livre d’artiste qui donne son nom à l’exposition, De naturarerum.

De la nature des choses, Christel Valentin nous dit sans doute autant que ce qu’elle nous disait, avec sa série des Survivants, de la nature des hommes. Les deux séries présentées ici, dans un dialogue d’entendants, échangent, se (nous) parlent, dansent une chorégraphie sans fin, Pylônes et Méduses ayant aujourd’hui une très nette tendance à la propagation. Paysage urbain aux communications exacerbées, à flux tendu ; paysage sous-marin, en symétrie inversée, où la tension fait place à une fluidité translucide, au relâchement.
Christel Valentin continue son travail, sereinement et douée d’une légereté si prompte ; toujours en recherche, elle invente de nouvelles matières, elle pousse la maîtrise de son trait autant dans la densité que la légèreté tout en changeant d’échelle, et, exigeant de ses compositions l’équilibre le plus pertinent, elle nous montre la richesse qu’apportent ses variations et reprises de motifs. Intensité et mouvement du dessin, énergie et puissance de la peinture, dans les profondeurs desquelles, Christel Valentin nous fait plonger, fascinés, médusés.

Evelyne Schumm-Braunstein